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Les premières actions du Québec contre les accidents du travail

Des ouvriers et des ouvrières dans une usine de textile, à Toronto, vers 1908
Des ouvriers et des ouvrières dans une usine de textile, à Toronto, vers 1908PHOTO : Archives de Toronto
Publié le 16 mars 2017

À la fin du 19e siècle, le gouvernement du Québec a commencé à envoyer des inspecteurs dans des usines afin de prévenir les accidents. À l'époque, il était fréquent que des ouvriers se fassent broyer des membres dans des machines, se brûlent ou soient blessés par du verre ou des clous. La professeure d'histoire Magda Fahrni raconte les débuts de l'intérêt porté à la sécurité des travailleurs au Québec.

En 1885, le gouvernement du Québec adopte l’Acte des manufactures, la première loi qui réglemente l’ensemble du travail industriel dans la province. Il somme alors des inspecteurs d’aller dans les usines, les manufactures et les petits ateliers afin d’aider à éviter les accidents du travail en mettant fin aux pratiques abusives des chefs d’entreprises et aux imprudences des ouvriers.

De difficiles conditions de travail
À l’époque, les usines et les entreprises de confection au Québec sont souvent mal chauffées, mal éclairées et mal ventilées. Le manque de formation des travailleurs sur de nouvelles machines est souvent la cause d’accidents. Des ouvriers font parfois aussi preuve d’imprudence lorsqu’ils utilisent celles-ci.

Le gouvernement engage des inspectrices
Afin de faciliter le contact avec les femmes et les enfants employés dans les usines, Québec nomme des inspectrices du travail dès 1897. Celles-ci sont souvent des célibataires ou des veuves d’anciens fonctionnaires. Le gouvernement les considère plus à l’aise pour poser des questions délicates touchant les toilettes séparées, la sexualité, l’éducation ou la maternité.

Des milieux de travail mieux encadrés
En 1909, le Québec adopte une loi pionnière sur les accidents du travail. Avant cette loi, si un ouvrier accidenté voulait être indemnisé, il devait démontrer la faute de son employeur devant les tribunaux. À partir de 1909, l’employeur devient responsable de l’indemnisation du travailleur blessé.

En 1928, le gouvernement du Québec crée la Commission des accidents du travail. Trois ans plus tard, il adopte la loi sur les accidents du travail. Celle-ci jette les bases d’une stabilité qui va demeurer jusqu’aux années 1970. Elle établit, entre autres, une assurance d’État qui couvre les maladies industrielles.

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